Les origines
Malgré la certitude de voies de passage au confluent de la Saône
et du Rhône et dans la région proche, il n'est pas véritablement
établi qu'un site habité ait existé au cours de la
préhistoire.
Les historiens restent partagés à ce sujet ainsi que sur la
signification de traces d'occupation gauloise vers - 500.
Ils sont par contre unanimes pour situer la fondation de Lugdunum en 43
av. J.C.
On pourrait penser cette événement antérieur en interprétant
de manière favorable un texte de Bello Gallico de l'illustre Caesar,
ou on lit :
" de là, il conduit ses troupes chez les Allobroges, puis chez
les Ségusiaves, le premier peuple que l'on rencontre hors de la Province,
une fois le Rhône franchi" et plus loin : "Lorsque César
fut informé par ses éclaireurs que les trois-quarts des troupes
helvètes avaient passé le fleuve (la Saône) ...Il quitte
son camp avec trois légions et rejoint ceux des ennemis qui n'avaient
pas encore passé la rivière."
Tout ceci laisse envisager la présence d'un camp entre Vienne et
Mâcon, mais pas nécessairement sur la colline de Fourvière
comme on l'a prétendu.
D'autre part, un camp militaire n'est pas une ville.
En fait, ce n'est que plus tard que les colons romains qui avaient été
chassés de Vienne par les Allobroges (des Gaulois ...) en -44 se
dirigérent vers le nord et s'installérent en ce lieu. L'année
suivante Lucius Munatius Plancus fonda la ville pour les y fixer et éviter
qu'ils se retournent contre Rome alors qu'Octave et Antoine se disputaient
le pouvoir.
Les Gaulois et les Romains
Sous l'égide des Romains, ces grands constructeurs, la ville grandit
vite et au II ème siècle elle se compose de trois sites distincts
:
* Lugdunum " colonia copia " à la romaine, centre administratif
et militaire, riche et organisé
* Condate, bourg celtique, avec son port sur la Saône, ses sources
sacrées et ses sanctuaires, son artisannat et son commerce, devient
une étape importante sur la voie qui relie la Méditerrannée
au Rhin et le centre spirituel et commercial de toute la région
* Canabae avec ses entrepôts et ses grands commerces de vins, huiles
et étoffes que transportent les nautes
Occuper les terres basses du confluent jusque là marécageuses
exige la construction d'ouvrages pour se protéger des inondations
et c'est ainsi qu'une voie dallée de gros blocs irréguliers,
bordée d'un quai est aménagée au bord de la Saône
...
On en retrouve les traces rue Mercière, un mètre en dessous
de son niveau actuel.
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